Steve Glenn, a créé des maisons écologiques qui ont une particularité pour le moins surprenante : elles se construisent en seulement une journée !
Steve Glenn, depuis sa plus tendre enfance s’est toujours passionné pour l’architecture. Pourtant, il se rend rapidement compte, une fois inscrit à l’université, qu’il n’a ni le tempérament, ni la patience de poursuivre de longues études. A l’époque, il s’intéresse à James Rouse, un lotisseur urbain et promoteur immobilier qui a frayé un chemin aux mails d’intérieur et a été souvent crédité de rejuvenating des centres-ville aux Etats-Unis pendant les années 70. Jusqu’en 1996, année où il décède, Rouse poursuivra un seul et même but : créer des logements accessibles pour les familles qui ont des revenus modestes. C’est sans doute l’influence de ce pionnier, qui décide Steve Glenn à se lancer dans l’aventure immobilière, avec toutefois une différence. En effet, l’homme souhaite développer des maisons écologiques, dont l’assemblage, qui fait penser à un jeu de Lego, permet de construire sa demeure en une journée ! Son concept est techniquement simple. Il consiste à réunir des modules de plusieurs tonnes, d’énormes parallélépipèdes qui s’imbriquent les uns aux autres comme des cubes géants.
Huit heures pour que la maison prenne forme !
La construction est rapide. Sur le chantier, le matin, il n’y a que les fondations et les attentes d’arrivées d’eau. Les éléments s’emboîtent les uns aux autres, et en fin de matinée, le second étage est monté. La maison est assemblée module après module à l’aide d’une grue et huit heures suffisent pour qu’elle prenne forme. Une fois la bâtisse édifiée, il ne reste plus qu’à la décorer ! Le plus surprenant dans cette histoire, c’est la réaction des voisins ! « Hier, j’ai bien vu un camion déposer quelques matériaux. Par contre, j’étais loin d’imaginer qu’ en revenant de mon travail en fin de journée, une maison serait construite sur ce qui n’était qu’un terrain nu il y a quelques heures ! » explique Janet Lowson. « La vitesse de construction est phénoménale, presque incroyable » poursuit la jeune femme.
Steve Glenn, c’est aussi un homme du XXIème siècle, soucieux de préserver l’environnement. « Le préfabriqué évite de créer des déchets lors de la construction » explique-t-il. « Nous ajoutons également des panneaux solaires et des matériaux recyclés comme dans salle de bains réalisée en verre de récupération. Quant à l’isolation, dans les murs se sont de vieux jeans recyclés ». Ce précurseur ne manque donc pas d’idées. Aujourd’hui, son objectif est de développer ce prototype d’habitation dans le monde entier. Il faut dire que cette nouvelle forme de maisons en kit est séduisante par rapport à la durée d’une construction traditionnelle. L’autre atout, c’est qu’il est possible de composer sa maison en fonction de son budget. A Los Angeles, les créations de Steve offrent des superficies allant de 580 m2 à 1 370 m2, donc nettement plus grandes que nos moyennes maisons françaises. Quant au prix, il reste très attractif : 200 € environ le m2 ! « Nous espérons que ce principe va rapidement se développer. En effet, plus la production industrielle des modules sera importante, plus nous pourrons baisser nos prix de vente». Quant à Steve, P.D.G de Living Homes, société installée à Los Angeles, c’est une sorte de Géo Trouve Tout. Actuellement, il étudie très sérieusement, la construction d’un lotissement qui pourrait sortir de terre en seulement quelques jours ! A suivre…
Laure Pierre