Beaux matériaux et belles matières ont été utilisés pour la réalisation et la décoration de cette maison contemporaine. Construite en 2001 par l’architecte Claude Marty, elle est située à quelques encablures de Mérignac (Gironde).
Bordeaux et sa région ont été un laboratoire permanent d’expérimentations. Dès les années 1920, Le Corbusier y met en œuvre ses théories à travers la construction à Pessac des » quartiers modernes Frugès « , du nom de leur commanditaire, un riche amateur d’art moderne. L’utilisation des toits-terrasses et de fenêtres en bandeaux en est la plus pure expression. Agréé par le Ministère de la Culture en 1979, Claude Marty est un architecte autodidacte, comme Le Corbusier, Ricardo Bofill ou Tadao Ando. Formé par l’agence Salier-Courtois-Lajus-Sadirac fondée en 1964, il contribue à la formation d’une véritable école de projets : » l’ Ecole de Bordeaux » qui révolutionne l’architecture privée locale. Au sein de l’agence, il participe à la construction des maisons » Girolles « , des maisons inventées pour des budgets réduits qui » poussent comme un champignon » sur le bassin d’Arcachon. Claude Marty, cherche, pour chaque réalisation, à s’adapter aux goûts et aux besoins de ses commanditaires : » Mon rêve est de tenter de faire de la maison de l’homme une œuvre belle et expressive, qui soit parfaitement adaptée à la vie contemporaine et réellement habitable, qui convienne par sa couleur, sa disposition, sa nature aux nécessités de l’habitat et l’exprime vraiment dans son caractère « .
L’architecte a réalisé cette maison en 2001 pour un amateur d’architecture brutaliste et de design. La bâtisse se situe à Saint-Médard-en-Jalles, ville jouxtant Mérignac et bénéficie d’une situation privilégiée. En effet, le centre de Bordeaux se trouve à vingt minutes et le bord de mer à trente minutes.
Alliance réussie du zinc, du béton, du verre et du métal
Au calme, la maison prend place au cœur d’un vaste terrain de plus de 2 000 m2 planté de chênes. Elle dispose d’une piscine, d’un jacuzzi, d’un pool house et d’un boulodrome. Deux cubes de béton abritent les parties privées se composant de trois chambres, d’un bureau, d’une salle de bains et deux salles d’eau, tandis qu’un volume spectaculaire sous voûte cintrée accueille le salon, vaste pièce à vivre.
Le décor joue avec élégance sur le contraste des matériaux
La structure métallique apparente et la cheminée sculpturale au centre de la pièce donnent à ce bel espace l’allure d’un loft. Un jardin zen et une véranda complètent agréablement cet ensemble, laissant entrer la nature dans la maison. L’alliance réussie du zinc, du béton, du métal et du verre associée à des aménagements haut de gamme fait de cette demeure un lieu rare baigné de lumière. Les volumes forment un ensemble d’espaces vastes, clairs et ouverts où seul le mobilier, intégré à l’architecture, vient séparer et structurer les différentes pièces. Le décor intérieur joue avec élégance sur le contraste des matériaux et des couleurs : gris des parpaings appareillés en ciment et du sol en béton, blanc des murs qui renvoie la lumière, noir de la structure métallique.
Texte Laure Pierre – Photos Architecture de collection