Un parcours d’œuvres contemporaines soumet la notion de réalité à la question et invite à chasser les fantômes. À l’heure où la technologie donne toujours plus de pouvoir aux machines et à leurs créations, le numérique se fait véhicule de choix pour se connecter à des mondes occultes, impalpables. Les machines envahissent notre quotidien de manière imperceptible : elles occupent les champs électromagnétiques via le Wi-Fi, surveillent notre monde avec leurs optiques et leurs propres systèmes sensoriels. La surveillance automatisée nous pousse aussi, dans un autre registre, à trouver des moyens de nous effacer, faisant de nous des fantômes d’un nouveau genre.
Construite en quatre parties – les Ténèbres, la Chambre rouge, la Salle de contrôle et le Bunker –, l’exposition plonge le visiteur dans un circuit de passages secrets, d’univers fantasmagoriques, de visions incertaines, avec la complicité de Daily tous les jours, un studio à la recherche de nouvelles façons d’interagir et de raconter des histoires dans l’espace public. Quand l’invisible devient ludique.
Jusqu’au 31 juillet. Gaité Lyrique – 3 bis, rue Papin – 75003 Paris – www.gaite-lyrique.net
Source : M&O Mag