L’artiste contemporain Christian Castor, en partenariat avec le musée de la Toile de Jouy, remet au goût du jour, en cassant les codes, cette célèbre toile utilisée à la Cour de Versailles qui a laissé sa trace dans l’histoire des arts décoratifs.
A l’image de Jeff Koons et Takashi Murakami au château de Versailles, Christian Castor mêle aux oeliguvres de l’exposition permanente de la toile de Jouy des « rayonnages de supermarchés« , des fruits enchâssés dans du cellophane, des « portraits robots » et des sculptures en aluminium (souvenir de sa période « Figuration Libre« ). Pour mieux participer à cette fusion il a utilisé sa maîtrise des techniques numériques pour draper de toile de Jouy des statues antiques (Vénus de Milo, Aphrodite Turtle, Aphrodite de Sanuissa) et recomposer l’oeliguvre de Ingres « La grande Baigneuse » en s’aidant de toile de Jouy.
On aurait pu penser que deux mondes aussi différents, celui d’un artiste contemporain et le monde du 18ème siècle auraient pu entrer en conflit ; bien au contraire, nous assistons à une fusion, à une complicité entre ces deux univers tellement différents grâce à l’habileté de la directrice du musée, Esclarmonde Monteil, qui a su marier ces contraires.
Exposition du 29 Janvier au 30 Mars au Musée de la Toile de Jouy – Château de l’Églantine 54, rue Charles de Gaulle 78350 Jouy-en-Josas.Tel : 01 39 56 48 64
Christian Castor est né en 1953. A la fois peintre et sculpteur, il a fait partie, dans les années 80-90, du mouvement « figuration libre ». Il a participé à de nombreuses expositions comme l’Art Chicago 1991 et l’Art Expo de Los Angeles en 1992 et certaines de ses &oeliguvres ont été acquises par le musée Pouchkine de Moscou ainsi que par de nombreux collectionneurs (Ventes publiques Maître Cornette de Saint-Cyr, Maître Briest, Drouot &hellip ). Avec Richard Di Rosa il a exposé une centaine d’oeliguvres à l’espace de Nesle Paris en 1999. Pour reprendre les mots de Louis Pradel : « Sa fraîcheur revigorante bouscule allègrement les catégories esthétiques connues. Les formes et les couleurs s’en donnent à cœur joie. Même le savoir-faire a la discrétion de se donner des airs de jeux d’enfants. Alors se dessinent en arabesques virevoltantes les contours d’un éden exubérant peuplé d’acrobates longilignes et de baigneuses ravies ».