Le Bristol Paris, est le premier établissement à avoir reçu la distinction officielle française de « Palace » en 2011. C’est aussi le seul palace européen patrimonial de Paris. Situé sur la prestigieuse rue du Faubourg Saint-Honoré, au cœur du quartier de la mode et des arts, l’ hôtel accueille depuis 1925 des hôtes privilégiés dans ses 188 chambres et suites entièrement décorées dans un pur style XVIIIème.
L’histoire du Faubourg Saint-Honoré, ou se trouve la Bristol, commence en 1715 quand la Cour quitte Versailles pour s’installer de nouveau à Paris, à la mort de Louis XIV. De vastes demeures de haut standing s’installent sur le faubourg, à la place des marais horticoles. À la fin du XIXème siècle, le Palais de l’Elysée devient la Résidence des Présidents de la République. À la même époque, les premiers commerces de luxe font leur apparition. Lorsqu’en 1880 le sellier Hermès et la couturière Jeanne Lanvin ouvrent leur boutique, la rue du Faubourg Saint-Honoré acquiert son véritable prestige. C’est en 1923 que Hippolyte Jammet acquiert l’ancienne propriété de Jules de Castellane. Il ambitionne de transformer ce lieu en un hôtel de très grand luxe qu’il baptisera Bristol en hommage à un voyageur du XVIIIème siècle célèbre pour son goût du confort et ses exigences en matière d’hôtellerie : Monseigneur Frederick Hervey, comte de Bristol. L’hôtel ouvre ses portes en avril 1925, en plein cœur des années folles, qui voient triompher Joséphine Baker, Sydney Bechet et le Charleston. Dans un climat d’insouciance et de prospérité, Paris attire tous les acteurs de la culture et de la mode : Rochas, Balenciaga, Chanel, Schiaparelli, Picasso, Mondrian, Dali. Dès juin 1940, Le Bristol devient la résidence de l’Ambassade américaine et de ses ressortissants. Hippolyte Jammet réussit à faire du Bristol le seul hôtel parisien de cette catégorie à ne pas être réquisitionné. Pendant la durée de la guerre, le propriétaire, comme à son habitude, travaille au prestige de l’hôtel. Ainsi, avec Monsieur Lerman, architecte, ils procèdent à de nombreux travaux de création et de rénovation.
Rudolf Oetker l’acquiert en 1978
En 1954, Pierre Cardin installe sa première boutique au 118 rue du Faubourg Saint-Honoré. Bien d’autres suivront : Hermès, Lanvin, Christian Lacroix… Les clients célèbres affluent : Konrad Adenauer, Kim Novak, Rita Hayworth, Charlie Chaplin… Dès les années 60, Le Bristol devient un lieu de prédilection des photographes de mode. En 1962, le guide américain « Fielding ‘s Travel Guide to Europe » le classe en première position, lui assurant un grand prestige outre-Atlantique. Quelques années plus tard, Pierre Jammet, qui a pris la succession de son père, doit reporter les travaux d’extension en raison des événements de mai 68, lesquels visaient à ajouter à l’hôtel vingt-huit chambres et un parking souterrain. Les travaux d’extension sont finalement lancés quelques années plus tard. Le 8 avril 1975, Joséphine Baker y fête ses cinquante ans de music-hall en compagnie de Mick Jagger, Sofia Loren, Alain Delon et la princesse Grace de Monaco. Rudolf Oetker, fondateur du groupe industriel allemand Oetker et déjà propriétaire du Brenner’s Park – Hôtel and Spa (Baden-Baden) et de l’hôtel du Cap-Eden-Roc (Cap d’Antibes), acquiert Le Bristol Paris en 1978. Les travaux d’extension sont lancés dès les années 80. L’hôtel s’agrandit encore avec la construction de soixante chambres et suites sur l’emplacement de l’ancien Couvent des Sœurs de la Bonne Espérance et la création de son jardin, devenu emblématique depuis.
Haut-lieu de la mode
L’hôtel se dote d’une nouvelle image en 2004 et affiche de nouvelles valeurs de palace esthète, vivant, généreux et surprenant. Fidèle à sa réputation de haut-lieu de la mode, il crée les désormais célèbres « Thés à la Mode ». En 2005, le Bristol fête ses 80 ans. Sa renommée grandit à travers le monde grâce à ses clients internationaux qui lui sont fidèles depuis trois générations pour certains. Le bar est rénové, et offre ainsi un nouvel espace, vivant et intime à la fois, au décor très chaleureux. L’hôtel diversifie sa clientèle et s’ouvre plus largement aux familles. C’est le début d’une réflexion sur un accueil VIP pour les enfants, qui connaîtra un franc succès. Dès 2007, le Bristol Paris entre dans une nouvelle ère avec l’acquisition de l’immeuble mitoyen, lui permettant de bénéficier d’une plus grande visibilité à l’angle de l’avenue Matignon et du Faubourg Saint-Honoré. L’hôtel renforce également son implication dans l’art avec sa première exposition de sculptures qui voit le jour dans son magnifique jardin, mettant à l’honneur l’artiste Diane de Württemberg. De nombreux autres artistes comme André, Yue Minjun, Richard Texier, Osvaldo Rodriguez… suivront. La Résidence Matignon, « nouvelle extension », dévoile ses splendeurs avec vingt et une chambres et cinq suites supplémentaires dès 2009, ainsi qu’un nouveau restaurant baptisé « 114 Faubourg ». De nombreuses rénovations au sein de l’hôtel sont encore lancées en 2010, avec notamment deux nouvelles suites : la suite « Lune de Miel » située au 8ème et dernier étage surplombant la rue du Faubourg Saint-Honoré, offrant une vue panoramique sur les plus beaux monuments de la Capitale et la suite « Impériale » qui devient la plus grande suite de l’hôtel grâce à ses 320 m². L’hôtel inaugure au même moment son nouveau spa en association avec « La Prairie » qui s’étend désormais sur trois étages.
Fa-raon… Le chat du Bristol !
Dès sa réception, l’hôtel évoque immédiatement le luxe et l’exception. L’ambiance feutrée à la distribution parfaite est agrémentée de fleurs fraîches renouvelées tous le jours. Fidèle à sa réputation d’hôtel familial, le Bristol Paris accueille ses clients avec « Fa-raon », un adorable chat persan de Birmanie, né le 24 mai 2010. Ses yeux bleus couleur océan symbolisent désormais la petite âme féline du Bristol. Il vit au rythme de l’hôtel, joue dans le hall, flâne dans l’herbe du jardin « à la française » et ronronne avec plaisir aux caresses des hôtes et des employés. Véritable ami et complice des enfants, cette petite boule de poils leur apporte douceur et affection et contribue à renforcer l’harmonie et l’esprit familial du Bristol, une valeur incontestable de ce palace parisien d’exception. Avec un service de conciergerie pour les clients les plus exigeants, les membres des Clefs d’Or réalisent de vrais exploits, pour eux « rien n’est impossible« : réservations de restaurants, de places de théâtre, d’événements sportifs, de spectacles, de location de voiture, etc…
Ambiance cosy et chaleureuse
Lorsque l’on pénètre dans le Bar du Bristol, une fresque murale de l’artiste français Thierry Bruet représentant un jardin luxuriant, est mise en valeur grâce à la lumière du jour de la verrière. Cette œuvre est l’écho de l’authentique tapisserie d’Aubusson de Charles Pinçon datant de 1740 qui orne les murs. Celle-ci représente un jardin chinois agrémenté au loin de graciles pagodes où figure un paon au premier plan. L’atmosphère du bar lui-même, fermé par d’épais rideaux de soie pour plus d’intimité, évoque celle d’un club anglais avec son parquet chêne Versailles et ses splendides et rares boiseries en pin naturel de plus de 100 ans d’âge en provenance d’Esher, dans le Surrey. Deux bibliothèques encadrent une cheminée en marbre de Sienne du XIXème siècle permettant de belles flambées pour réchauffer les soirées d’hiver, créant ainsi une ambiance cosy et chaleureuse. Pour le décor, les maisons et ateliers les plus réputés ont été sollicités pour fournir ce qu’il se fait de plus beau. Tous les matériaux employés sont de grande facture, fauteuils à oreilles ocres, banquettes bleu canard de la prestigieuse maison vénitienne Rubelli, petits fauteuils anglais «Petworth Chair» en cuir rouge ou bleu, tissu léopard de la Manufacture de soieries Le Manach… Les matériaux allient élégance intemporelle et modernité. Derrière le comptoir en boiseries, au long plateau de granit doré en provenance du Montana, un immense miroir se transforme en écran chaque soir et répond ainsi au miroir Français du XVIIIème siècle qui lui fait face au-dessus de la cheminée. Les vins et spiritueux soigneusement sélectionnés par le Chef Barman Maxime Hoerth pour leur qualité exceptionnelle sont disposés dans un bouteiller créé sur-mesure. De même, dans le bas de la bibliothèque, des vitrines servent d’écrin aux flacons rares d’alcools de prestige.
Eric Frechon, un chef d’exception
Le restaurant gastronomique « Épicure » 3 étoiles au guide Michelin depuis 2009, a élu résidence côté jardin. Il ouvre ses baies vitrées sur le magnifique jardin à La Française de l’hôtel. L’architecte Pierre-Yves Rochon, en collaboration avec Maja Oetker, a transfiguré l’ancien restaurant d’été en un écrin précieux inondé de lumière, dédié à l’art de vivre et au plaisir de déguster la cuisine du Chef Eric Frechon. Avec sa récente première étoile, le 114 Faubourg est la brasserie de luxe incontournable de la Capitale. Située sur deux niveaux, ayant vue l’un sur l’autre et reliés par un majestueux escalier de fer forgé, c’est le jardin des délices. Afin d’asseoir sa réputation de table gourmande, conviviale et originale, on y organise des soirées œnologiques chaque premier lundi du mois. Le vigneron, sélectionné par Marco Pelletier, Chef Sommelier du Bristol, vient ainsi présenter son vin, autour d’un menu dégustation de quatre plats spécialement créé pour l’occasion.
Un jardin à La Française de 1200 m2
Le jardin à La Française de 1200 m2 de l’hôtel est un havre de paix en plein cœur de la ville. Y fleurissent à profusion tulipes, magnolias, narcisses, jonquilles, cytises, anthémis, azalées, rhododendrons… L’ensemble est bercé par le chant des oiseaux et le doux murmure de la fontaine aux Amours. Les tables en fer forgé disposées sur la terrasse sont nappées de lin métis de la maison Garnier-Thiebaut et ornées de compositions florales alliant roses et fleurs de saison. Les assiettes de présentation en porcelaine blanche proviennent de la manufacture Raynaud de Limoges. Cette collection de quatre assiettes distinctes sculptées de motifs floraux rappelle la splendeur de la roseraie de l’hôtel. La lumière se reflète sur les couverts en argent « Marly » griffés Christofle et dans les verres en cristal Baccarat, ciselés à la main. Tout a été pensé pour être en harmonie parfaite avec la nature environnante.
Tableaux, gravures… Sur les murs, les copies n’ont pas droit d’entrée
L’hôtel accueille depuis 1925 ses clients privilégiés dans ses 188 chambres, dont 92 suites entièrement rénovées, spacieuses, lumineuses et décorées dans un pur style XVIIIème. Gravures, tableaux et miroirs sont d’époque, les copies n’ayant pas droit d’entrée au Bristol, propriété d’une famille de collectionneurs d’œuvres d’art. Parmi les plus grandes chambres de Paris, avec des surfaces allants de 40 à 50 m², elles offrent une ambiance douillette grâce aux tissus Canovas, Frey, Rubelli ou Thorp of London aux tonalités douces, fleuries ou chatoyantes. Richement décorées, dans un esprit typiquement parisien avec du mobilier de style Louis XV ou Louis XVI, elles ont chacune leur personnalité. Elles disposent d’un coin salon et d’une vaste salle de bains. Certaines donnent sur la célèbre rue du Faubourg Saint-Honoré où sont implantées les boutiques de luxe comme Hermès, Dior, Chanel… ou sur la cour fleurie de l’hôtel. De 55 à 320 m² les 92 suites allient espace et charme d’une décoration typiquement parisienne. Donnant sur l’avenue Matignon ou sur la très chic rue du Faubourg Saint-Honoré ainsi que l’Elysée, résidence du Président de la République française, elles sont orientées plein sud. Elles se composent d’une chambre, d’un salon et de deux salles de bains. Elles peuvent, selon les configurations communiquer avec trois chambres (maximum) se transformant ainsi en un vaste appartement pouvant atteindre 250 m².
Une suite 320 m² !
Avec ses 320 m², la suite « Impériale » occupée récemment par David Beckham est la plus grande du Bristol. La salle à manger, au parquet Versailles, donnant sur le magnifique jardin à La Française, peut recevoir jusqu’à douze convives. Le salon adjacent, dont les meubles proviennent de la prestigieuse maison française Taillardat, est décoré de précieux tissus aux tonalités douces de la maison Canovas, offrant ainsi une ambiance conviviale dans le plus pur style parisien. La chambre principale, inondée de lumière naturelle, est décorée de tissus fleuris de chez Canovas et Veraseta. Disposant d’un coin salon et d’un grand dressing, cette chambre de 30 m² permet de profiter d’un moment de détente absolu. Une grande salle de bains de 23 m² donnant sur le jardin vient compléter cette suite d’exception. En marbre rose Aurora, sublimée par des cabochons gris bleu de Savoie, dotée d’une douche-hammam et d’une baignoire, elle procure une véritable parenthèse de bien-être. Une seconde chambre d’une superficie de 30 m², spacieuse et lumineuse, habillée de tissus bleu ciel fleuris de chez Canovas, est dotée d’un coin salon. Décorée de gravures anciennes et de toiles de maîtres, elle offre une vue agréable sur la cour fleurie. Cette chambre prolongée d’une salle de bain de 20 m², bénéficie également de la lumière du jour. Elle est composée d’une baignoire, d’une douche séparée et de doubles vasques.
Une vue à couper le souffle !
Au sixième étage, la piscine de l’hôtel, dessinée par le Professeur Pinnau, architecte des yachts de Niarchos et d’Onassis, évoquant l’avant d’un grand voilier, est habillée de teck et bénéficie d’une vue panoramique à couper le souffle sur Montmartre et les toits de Paris. Le Spa « Le Bristol by La Prairie » avec ses huit cabines dont deux cabines duo et une Russian Room, son espace fitness et son espace enfants donnant sur un jardin privatif, viennent compléter les services proposés. Lieu unique, l’Hôtel Bristol est un palace patrimonial ou règnent le luxe à La Française, une gastronomie d’exception et un service irréprochable appréciés par les plus célèbres et fortunés de la Planète.
Par Laure Pierre