Situé à Aviré, petit village proche d’Angers, le château de La Monchavelleraie, d’une sobre élégance, a été édifié en 1780. Isolé en pleine campagne et ceint d’un vaste parc à l’anglaise, l’édifice appartient depuis 1995 à Christian E. Boulman Nomballais, qui après restauré les intérieurs, s’attache à préserver dans cette demeure tout raffinement du XVIIIème siècle.
Le château de La Montchevalleraie affiche des volumes harmonieux, sans lourdeur. L’édifice est composé d’un corps de bâtiment. Celui-ci dispose de deux ailes en retour d’équerre s’ouvrant sur une cour non fermée. L’ensemble est coiffé d’un toit couvert d’ardoises de Trézalé. Erigé en 1780 par les Meignan-Lihoreau, cette élégante maison est restée dans cette famille jusqu’en 1970. La bâtisse depuis sa construction n’a donc pas subi de transformation majeure, comme en témoignent les écuries et chenil attenants, qui complètent cet hymne stylistique du XVIIIème siècle.
La Montchevalleraie trône dans un élégant jardin à l’Anglaise de six hectares avec de vastes pelouses et une imposante pièce d’eau. Le parc est planté d’arbres centenaires, dont de magnifiques sequoias. Cette demeure appartient depuis 1995 à Christian E. Boulman Nomballais, originaire de la région. Cet hôte accueillant et chaleureux est devenu châtelain par le plus grand des hasard. « En effet, à l’époque un ami m’avait chargé de lui trouver une propriété. Il n’a pas eu le coup de cœur pour le château, par contre en ce qui me concerne, j’ai été immédiatement séduit par ce lieu situé en pleine nature » explique Christian, ex-navigant dans une grande compagnie aérienne. Quelques mois plus tard, il décide de vendre son pavillon situé en banlieue parisienne et débarque avec armes et bagages en Haut Anjou.
Le château de La Monchevalleraie se décline sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée le grand hall dessert les pièces de réception donnant sur le parc, les étages étant pour leur part réservés aux chambres à coucher. La décoration intérieure compose un écrin précieux et intime renfermant un beau mobilier XVIIIème de famille ou chiné qui restitue le décor originel. Il faut dire que depuis presque quarante ans, Christian ne se lasse pas d’aller chez les antiquaires, brocanteurs ou salles de vente… pour dénicher, en véritable collecteur, mais toujours sous le signe de l’imprévu : gravures, meubles, horloges, objets dit de vertu ou encore quelques barbotines anciennes.
A l’intérieur, l’ambiance rappelle le raffinement des siècles passés. Les salons comme la grande salle à manger sont à taille humaine, ce qui engendre une chaleureuse intimité. Boiseries, parquets, cheminées en marbre, lustres en cristal, tapis…, sont en accord avec les meubles d’époque et les huiles accrochées sur les parois des murs. On peut aussi profiter d’une très authentique cuisine où a été conservé un rare et superbe potager XVIIIème en tuffeau. C’est dans cette pièce conviviale que Christian qui adore cuisiner, concocte de bons petits plats avec les légumes du jardin potager, mais aussi de délicieuses tartes et confitures avec les fruits du verger jouxtant la propriété. Dans toutes les chambres prédomine une ambiance douce. De jolis tissus imprimés rayés ou fleuris ont été choisis pour les rideaux et les couvre-lits. La beauté du site environnant, les fleurs, le calme, l’architecture… font de La Montchevalleraie un lieu de villégiature véritablement exceptionnel.
Ce château dont le décor à un charme fou et où les souvenirs de l’Histoire sont omniprésents, peut aussi se flatter d’avoir souvent reçu dans ses murs le célèbre chanteur, Luis Mariano, qui, entre deux opérettes au Châtelet, aimait venir ici pour se ressourcer.
Textes Laure Pierre – Photos Richard Dargent
Plus d’infos sur http://chateaulamontchevalleraie.com/
