Elisabeth a parfaitement réussi à maîtriser le volume de son vaste appartement parisien de 170 m2, dont la surface est répartie sur deux niveaux. Elle a su habilement jouer avec le blanc et le noir pour mettre de la vie dans cet ensemble, afin d’éviter toute monotonie.
Dès la porte poussée, on découvre un intérieur qui se caractérise par deux mots : classe et sobriété. On constate, en effet, que le blanc et le noir sont les teintes prédominantes choisies par la propriétaire, une ex-châtelaine au franc-parler, qui a décidé de jeter définitivement aux oubliettes les » chichis et pompons » de son château du Gard. Conçu sur deux niveaux et disposant d’une terrasse de plus de 100 m2, cet appartement des années 70’s, qui disposait d’un potentiel relativement intéressant a été entièrement repensé par la maîtresse des lieux. « La rénovation a nécessité plus de neuf mois de travaux » précise Elisabeth, férue de décoration, chineuse « née« .
Ici, le blanc immaculé s’associe à son compère le noir envoûtant, une couleur subtile, mouvante, intemporelle. Ces deux tons, on les retrouve à la fois sur les murs et dans le décor. Il ne faut pas oublier que les meubles modernes ont leurs exigences, tout comme les meubles de style. Ils ont également leurs lettres de noblesse. Le dépouillement des lignes et la sobriété du mobilier, comme des accessoires, exigent une grande maîtrise.
L’originalité, point fort de cet appartement
Dans cet appartement, chaque pièce est fonctionnelle et » respire « . Il existe une certaine hiérarchie de structuration entre l’espace, la lumière et le dispositif architectural. Il s’agit d’un véritable style. Le mobilier est rationnel, mais bien choisi. On s’aperçoit aussi que toutes les zones sont parfaitement cohérentes. Pour exemple, le salon-salle à manger où l’aménagement est judicieux. Dans cette pièce chaque pôle s’impose : coin repas, coin distractions et coin repos, et ce malgré le volume de l’endroit.
Tout ici semble léger et la magie du blanc, symbole de la lumière et de la pureté, opère. La décoration bien étudiée démontre aussi qu’il n’est pas toujours nécessaire de multiplier dans la même pièce trop d’objets et d’éléments, l’excès pouvant « casser » l’originalité. Souvent la peur du dépouillement peut entraîner des assemblages accablants pour le regard, ce qui n’est absolument pas le cas dans ce duplex parisien à l’esprit résolument avant-gardiste, un pied-à-terre où Elisabeth aime se retrouver entourés des siens entre deux voyages.
Par Laure Pierre – Photos Richard Dargent